Crise à l’OGP : Les travailleurs dénoncent une gestion chaotique et interpellent Mamadi DOUMBOUYA
Depuis quelques jours, l’Office Guinéen de Publicité (OGP) est secoué par une crise qui ne cesse de s’intensifier. Ce jeudi, une nouvelle étape a été franchie avec la manifestation de nombreux employés devant le siège de l’institution.
Les travailleurs, en colère, réclament le paiement de six mois d’arriérés de salaire et la régularisation de leur situation à la Caisse nationale de la sécurité sociale. Cette grève fait suite à un préavis déposé le 9 décembre dernier, resté sans réponse de la part de la direction.
Un slogan choc pour dénoncer la gestion de Mandian SIDIBÉ :
Vêtus de t-shirts arborant le slogan “Mandian nous a rendus mendiants”, les manifestants ont clairement pointé du doigt le directeur général de l’OGP, Mandian SIDIBÉ, accusé de mauvaise gestion. Lors de leur rassemblement devant les locaux de l’office, les protestataires ont scandé des slogans hostiles à son encontre, appelant à une réforme en profondeur de l’institution.
Un appel au général Mamadi DOUMBOUYA :
Les travailleurs espèrent une intervention rapide du président de la transition, le général Mamadi DOUMBOUYA, pour résoudre cette crise. Selon eux, seul un engagement direct des autorités peut apporter une solution durable à leurs revendications et mettre fin à la gestion controversée de l’OGP.
Une division au sein de l’institution :
Cependant, cette mobilisation révèle également des tensions internes. Le syndicat de l’OGP avait publié une déclaration au lendemain du dépôt du préavis de grève pour se désolidariser de la démarche du secrétaire général, qu’il accuse de nuire à l’image de l’institution. Ce dernier, pourtant en faveur de Mandian SIDIBÉ, se trouve aujourd’hui fragilisé par ces revendications massives.
Une crise aux enjeux multiples :
Au-delà des revendications salariales, cette crise soulève des questions sur la gestion des ressources publiques et la responsabilité des dirigeants. Les travailleurs de l’OGP, à travers leur action, mettent en lumière une situation alarmante qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà de l’institution.
La balle est désormais dans le camp des autorités, qui devront agir rapidement pour apaiser les tensions et restaurer la confiance des employés dans leur direction.
Mamadouba CAMARA