Serment électoral : la Cour suprême enclenche la dernière ligne droite avant la centralisation des votes

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Dans un contexte électoral marqué par de fortes attentes citoyennes, la Cour suprême a franchi une étape décisive dans l’organisation du processus en annonçant officiellement la date de la prestation de serment des membres des commissions administratives de centralisation des votes, plus connues sous l’acronyme CACV. L’information a été rendue publique à travers un communiqué lu ce samedi 20 décembre 2025 à la télévision nationale, soulignant l’importance que la haute juridiction accorde à cette phase clé du scrutin.

Selon le communiqué, la prestation de serment est prévue pour le lundi 22 décembre prochain sur l’ensemble du territoire national. À cet effet, la Cour suprême invite les présidents des tribunaux de première instance ainsi que les juges de paix à recevoir le serment des membres des CACV relevant du ressort de leurs juridictions respectives. Une instruction claire qui vise à garantir une application uniforme de la loi électorale dans toutes les circonscriptions.

Les commissions administratives de centralisation des votes jouent un rôle stratégique dans le processus électoral. Elles sont chargées de recueillir, vérifier et centraliser les résultats issus des bureaux de vote avant leur transmission aux instances compétentes. Leur crédibilité repose donc sur la neutralité, l’intégrité et le respect strict des textes en vigueur. C’est dans cette optique que la Cour suprême insiste sur la prestation de serment, étape juridique et morale destinée à rappeler aux membres des CACV leurs obligations légales.

Dans son communiqué, la haute juridiction rappelle que cette prestation de serment doit se dérouler conformément aux dispositions de l’article 104 du Code électoral. Cet article encadre les conditions dans lesquelles les acteurs impliqués dans la gestion et la centralisation des résultats s’engagent solennellement à exercer leurs fonctions avec loyauté, impartialité et dans le respect de la loi. Un rappel qui n’est pas anodin, dans un climat où la transparence électorale reste un enjeu majeur.

À travers cette annonce, la Cour suprême entend également prévenir toute contestation future liée à des irrégularités dans la centralisation des votes. En procédant au serment devant les juridictions compétentes, les membres des CACV sont juridiquement responsabilisés, ce qui renforce la confiance du public dans le processus électoral. Pour de nombreux observateurs, cette démarche traduit la volonté des institutions de sécuriser chaque maillon de la chaîne électorale.

Sur le terrain, cette annonce est accueillie comme un signal fort à l’approche des échéances électorales. Les acteurs politiques, la société civile et les citoyens suivent avec attention la mise en œuvre de ces dispositions, conscients que la crédibilité des résultats dépend en grande partie du sérieux des commissions de centralisation. Dans plusieurs localités, les tribunaux se préparent déjà à organiser ces cérémonies de prestation de serment dans le respect du calendrier fixé.

En enclenchant cette phase, la Cour suprême confirme son rôle central dans la régulation du processus électoral et dans la préservation de l’État de droit. La prestation de serment des membres des CACV apparaît ainsi comme un passage obligé, symbole de rigueur institutionnelle et de responsabilité républicaine. À quelques jours seulement des opérations décisives, cette étape renforce l’idée que le processus suit son cours légal, sous le regard attentif des institutions et des citoyens.

Mamadouba CAMARA

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